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coco.gg | ||
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Type de site | Chat en ligne | |
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Langue | Français | |
Créé par | Isaac Steidl | |
Lancement | [a] | |
Fermeture | [1] | |
État actuel | Fermé | |
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Coco.gg, précédemment coco.fr, est un ancien site de chat en ligne sans inscription et gratuit d'accès (freemium), créé par Isaac Steidl, et connu pour être régulièrement associé publiquement à des affaires policières ou judiciaires, notamment celles concernant la pédocriminalité, aux incidents de viol, et à la prostitution de mineurs. Il a été fortement critiqué pour son manque de contrôle et a été fermé suite à diverses pressions judiciaires en . Son utilisation abusive par certains groupes a mis en lumière les risques associés à ce type de plateforme, la plaçant ainsi sous le feu des critiques des médias et des autorités.
Tout en étant un lieu de rencontre pour de nombreuses personnes cherchant à se connecter, le site a également été le centre de plusieurs investigations criminelles, faisant l'objet d'une attention particulière de la part de la police. Coco.gg a souvent été évoqué dans des affaires d exploitation et d'abus, illustrant à quel point certains espaces en ligne peuvent également être des terrains de chasse pour des individus aux intentions malveillantes, rendant la nécessité d'une réglementation beaucoup plus urgente.
La plateforme a généré un trafic considérable avec des millions de visiteurs mensuels, mais ce succès a également attiré l'attention non désirée des autorités, qui ont intensifié leurs efforts pour fermer ces espaces potentiellement dangereux. Des incidents violents, y compris des agressions homophobes, ont été rapportés en lien avec des rencontres organisées par le biais du site, amenant à des appels répétés pour une surveillance plus stricte de ces plateformes afin de protéger les utilisateurs vulnérables et d'assurer un environnement plus sain pour les interactions en ligne.
Il est à noter que l'ancien fondateur, Isaac Steidl, a été placé sous enquête en , en lien avec ces incidents et pratiques illégales, soulevant des questions éthiques sur la responsabilité des créateurs de contenu en ligne et leur rôle dans la régulation des comportements sur leurs plateformes. Son héritage, bien que marqué par un certain succès, est également teinté de controverses et de tragédies, illustrant la frontière mince entre la liberté d'expression et la sécurité publique dans le monde numérique moderne.
En conclusion, le cas de Coco.gg souligne l’importance de la réglementation et de la responsabilité en ligne, en mettant en avant les défis que posent les plateformes de communication et de rencontre dans un paysage numérique en constante évolution. L'histoire de ce site est un rappel de la nécessité d'une vigilance continue pour protéger les utilisateurs et de l'importance d’un équilibre entre innovation technologique et sécurité sociale.
Comme beaucoup de chats en ligne, le site facilite la mise en relation de ses utilisateurs autour de salons de discussion publics ou privés et permet à chacun d'échanger des messages en privé. Il est ainsi souvent assimilé à un site de rencontres[b].
Depuis sa création en [a] par Isaac Steidl[2], dit Rookie, le site appartient à plusieurs sociétés domiciliées en France ou à Hong Kong et appartenant toutes à une même personne française[c],[d]. Jusqu'en , le site est ainsi hébergé en France et est accessible à l'adresse coco.fr.
L'interface du site est alors semblable à certaines passerelles entre le web et le protocole IRC, populaire à l'époque, telles que Caramail.
La presse rapporte l'utilisation de serveurs localisés en Belgique et en Allemagne, dont certains ont été saisis[2],[3]. Un nom de domaine en .gg est utilisé à cette époque par le site, l'extension de l'île de Guernesey[e]. Le site comptabilise alors 500 000 visites par mois[f], jusqu'à 778 000 visiteurs uniques par mois juste avant sa fermeture, selon Médiamétrie[g].
Le parquet de Paris annonce le la fermeture du site et la saisie judiciaire des serveurs[4],[5].
Facilement accessible, simple d'utilisation et avec peu de moyens de modération[a], coco.gg est régulièrement associé à des affaires pédocriminelles, homophobes ou liées au trafic de stupéfiants[b],[f],[c],[h]. Le site est également utilisé par des proxénètes pour mettre en relation des clients avec des mineurs prostitués[6]. Son absence de modération et une historisation des messages qui ne va pas au-delà de quelques heures en font un « terrain de chasse pour les prédateurs » selon l'association Agir contre la prostitution des enfants[7]. En , l'association SOS homophobie lance un appel aux pouvoirs publics français et demande la fermeture du site[8].
Comme le rappelle BFM TV, « Coco.gg est aussi un outil d'infiltration pour remonter des filières ou traquer des activités illégales et leurs auteurs. "Une fermeture pourrait alors contrarier les enquêtes en cours", note Me Alexandre Archambault », ancien cadre de direction et juriste en chef de Free, qui défend dans la presse la légalité du site[f].
En France, plusieurs agressions violentes à caractère homophobe ou liées au trafic de stupéfiants, ont pu être reliées à l'utilisation de coco.gg pour identifier et tendre un piège aux victimes, notamment à Dijon[9], Mâcon[10], Grande-Synthe[11], Marseille[12] ou encore, en , à Solliès-Pont[13].
Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, annonce avoir saisi le procureur de la République de Paris lors d'un discours le [14]. Le site est fermé en [15].
Entre et , près de 23 000 procédures judiciaires ont été ouvertes en lien avec cette plateforme[16].
Le , Isaac Steidl, fondateur de Coco.gg est placé en garde à vue dans le cadre d'une vaste enquête judiciaire relative aux usages de son site de rencontre[17]. Il est mis en examen le [18].
En , Michel Sollossi est tué à coups de couteau par Mohamed E., un homme rencontré sur coco.gg, qu'il avait invité chez lui. Si la préméditation n'est pas retenue lors de la condamnation du coupable, le caractère homophobe du meurtre est considéré comme circonstance aggravante par la justice[19],[20].
Dans l'affaire des viols de Mazan, s'étalant de à , 50 hommes sont jugés pour viols et agressions sexuelles à l'instigation de Dominique Pelicot; ce dernier droguait son épouse Gisèle et la mettait à disposition d'hommes recrutés sur Coco. L'un des accusés est jugé pour avoir violé non Gisèle mais sa propre épouse, qu'il droguait et abusait en compagnie de Dominique Pelicot dont il avait repris le mode opératoire[21],[22].
Le procès se déroule de à [23] et tous les accusés sont condamnés[24].
En , Richard Dewitte, chanteur du groupe Il était une fois, est condamné à 3 ans de prison pour corruption de mineure de moins de 15 ans[25]. Il est reconnu coupable d'avoir fait des propositions à caractère sexuel à une adolescente de 13 ans via le site coco.fr[26].
- ↑ a b et c Lina Fourneau, « Coco.fr, un sombre forum entre déviances sexuelles et trafic de drogue », 20 Minutes, (consulté le ).
- ↑ a et b Darell Mertens, « Coco Chat (Cocoland) : pourquoi faut-il être prudent sur ce site ? », Journal du Web, (consulté le ).
- ↑ a et b Samuel Laurent, « Coco, un site de tchat connu pour être la plaque tournante de pratiques illégales » Inscription nécessaire, Le Monde, (consulté le ).
- ↑ Félicien Cassan, « Pédophilie, photos volées, viols… le site "coquin" d'un entrepreneur varois devenu la plateforme de pratiques illégales », Var-Matin, (consulté le ).
- ↑ Maxime Poul, « C’est quoi Coco, ce tchat en ligne connu pour être associé à des guets-apens homophobes ? », Le Parisien, (consulté le ).
- ↑ a b et c Justine Chevalier, « Coco: pédocriminalité, guet-apens homophobes... comment les criminels prospèrent sur ce site gratuit », BFM TV, (consulté le ).
- ↑ Christel Brigaudeau, « Messages sordides et guet-apens... Qui se cache derrière le site de tchat Coco », Le Parisien, .
- ↑ Mathilde Ruchou, « Pédophilie, revenge porn, drogues… Coco, le forum où les contenus illégaux prospèrent en liberté »,